Réflexes primordiaux
Que sont les réflexes primordiaux ?
Les réflexes primordiaux sont l’ensemble des réflexes développés par un fœtus in-utero puis par le nouveau-né au cours des premières semaines de son existence. Ces réflexes sont primordiaux car ils sont essentiels à son bon développement moteur, cognitif et émotionnel.
Quelques exemples très variés : ramper, marcher à quatre pattes, se mettre debout, sont des réflexes primordiaux ! La succion, le redressement ou l’affaissement de la tête, le retournement, la roulade, le repoussement avec les mains, impliquent eux aussi des réflexes ! Plus subtile : si vous avez de la difficulté à tourner la tête (sans réfléchir) sans tourner les épaules, le buste ou sans que cela n’entraîne vos membres, ce peut être une raideur du cou ou bien le signe qu’un réflexe est toujours présent dans votre corps ! L’observation et la pratique du praticien, ainsi que des petits tests rapides, pourront le définir.
A quoi servent-ils ?
Certains sont capitaux lors du passage du fœtus à travers le canal de la naissance. Au cours de l’accouchement physiologique, le bébé déploie tel ou tel réflexe afin que le déroulement soit optimal pour lui et la maman.
Une fois le développement de telle ou telle fonction effectué, les réflexes primordiaux disparaissent généralement. On dit qu’ils sont « intégrés ».
Hors, il se trouve que de nombreux facteurs peuvent entraver le bon développement et la bonne intégration de ces réflexes primordiaux. Chez certains enfants, adolescents, adultes, les observations et les tests révèlent que certains réflexes sont encore présents.
Il arrive aussi que, même chez un enfant dont les réflexes primordiaux ont été intégrés, ils réapparaissent plus tard. Au cours d’une vie, des accidents peuvent faire « sauter » ces intégrations : traumatisme émotionnel, accident cérébral ou corporel, choc sportif, burn out, dépression, etc.
Ainsi donc, il est très fréquent d’observer ces réflexes ou qu’ils aient laissés des traces, flagrantes ou subtiles, selon le degré d’intégration.
Les conséquences d’une mauvaise intégration des réflexes primordiaux
Les réflexes primordiaux peuvent être encore présents sans pour autant poser de gros soucis. La personne s’est adaptée, elle a mis en place des compensations. Si elle vit bien avec, il n’y a aucune raison de s’en inquiéter. C’est lorsque la personne est gênée, troublée, handicapée, lorsqu’elle est en demande pour s’en libérer, que le travail de réintégration peut commencer.
Un réflexe primordial se situe d’abord sur le plan moteur, mécanique. Il est nécessaire au bon développement des mouvements. Mais par corrélation étroite, des perturbations sur le système moteur amènent des perturbations sur le plan cognitif puis sur le plan émotionnel.
Ainsi, on pourra observer sur le plan physique, de la gêne, un manque d’amplitude, de la maladresse, des difficultés de coordination, de l’hyperactivité, des mouvements ou des tensions parasites, des raideurs, des sursauts.
Toutes ces manifestations, parfois très subtiles et à peine décelables, entravent le bon développement du système nerveux. Peuvent alors apparaître des troubles de l’apprentissage, de la concentration, de l’écriture, de la mémoire, de la capacité à synthétiser ou à élaborer.
Ces difficultés perturbent la sphère émotionnelle. Elles peuvent engendrer un repli sur soi, un manque de confiance, une difficulté à lâcher prise ou à entreprendre quelque chose. Certains tempéraments ou traits de caractère trouvent même leur origine dans ces réflexes primordiaux non intégrés. Une mauvaise intégration pourra se retrouver dans des attitudes « hyper » ou « hypo » : chahuteur – chahuté, dominant – dominé, extraverti – introverti, hyper ou hypotonicité musculaire (réactions vives aux stimulis ou non-réaction, corps désinvesti).
Que faire pour les remodeler ?
Avant tout, l’essentiel est de bouger son corps ! En douceur de préférence, souvent, régulièrement, explorer les possibilités de son corps. Savons-nous encore ramper, marcher à quatre pattes, grimper aux arbres, sauter, danser ?
Les assouplissements, le renforcement musculaire, les exercices de coordination, d’équilibre, seront également très intéressants. Mais les jeux d’adresse, les bercements, les massages, la danse, la marche pieds-nus, sont autant de possibilités pour amener le corps en sensations, en mouvements et réintégrer des réflexes.
Enfin, pour accéder à un remodelage plus précis, plus ciblé, on pourra se tourner vers le travail en IMP. IMP veut dire Intégration motrice primordiale, pour désigner le remodelage et l’intégration des réflexes primordiaux.
De plus en plus de praticiens proposent l’IMP dans le cadre de leur travail. Ce sont souvent des personnes dont le métier leur permet d’intégrer l’IMP à leur pratique. Psychomotricien, ostéopathe, orthophoniste, assistant maternelle, instituteur, kinésithérapeute, etc. Ce peut être également des personnes qui revoient aussi leur approche du sport : enseignant de Pilates, coach sportif, professeur d’EPS, etc. Mais il existe aussi des praticiens certifiées en IMP dont le métier est de proposer des séances individuelles en cabinet autour des réflexes primordiaux.
Contact
Je propose des séances individuelles d’IMP en cabinet ou en salle. J’anime parfois des ateliers ludiques et relaxants et peux aussi les animer sur demande, dans un cadre privé.
Mais j’intègre aussi beaucoup l’IMP durant mes cours de pilates. C’est idéal durant un échauffement (mouvements coordonnées, gymnastique du cerveau), une posture (avec travail d’équilibre ou de coordination), une transition (bercements du corps) ou d’assouplissement (auto-massages, retournements).
Pour en savoir plus, vous pouvez me contacter par mail ou par téléphone : Marjolaine Isnard, marjolaine.isnard@respiration.fr ou 07 85 39 46 40.
Vous pouvez aussi consulter le site de l’école où j’ai suivi mes formations : www.reflexes.org.